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Qu’est-ce que DKIM et pourquoi c’est essentiel pour vos emails ?

dkim

Si vous envoyez des emails depuis votre propre domaine (ex. [email protected]), vous avez peut-être entendu parler de SPF, DMARC… et DKIM. Ces termes techniques jouent pourtant un rôle crucial : éviter que vos messages ne finissent en spam. DKIM est l’un des piliers de cette stratégie de protection. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Et surtout, comment l’activer simplement ?

DKIM, c’est quoi exactement ?

DKIM signifie DomainKeys Identified Mail. C’est un système de signature cryptographique des emails. En clair : il permet aux serveurs de réception (comme Gmail, Outlook, etc.) de vérifier que le message que vous envoyez provient bien de votre domaine et n’a pas été modifié en cours de route.

Une signature numérique pour prouver l’authenticité

Quand vous envoyez un email avec DKIM activé :

  • votre serveur ajoute une signature cryptée dans l’en-tête de l’email ;
  • le serveur du destinataire déchiffre cette signature à l’aide d’une clé publique que vous avez publiée dans votre zone DNS ;
  • s’il y a correspondance, le message est considéré comme authentique.

Cela n’empêche pas les spams, mais cela :

  • renforce la confiance des fournisseurs de messagerie ;
  • réduit les risques que vos emails soient bloqués ou classés en spam ;
  • protège votre marque contre les tentatives d’usurpation d’identité (spoofing).

Pourquoi DKIM est-il important pour la délivrabilité ?

Aujourd’hui, les plateformes comme Gmail, Outlook ou Yahoo appliquent des filtres de plus en plus stricts. Si vos emails ne sont pas correctement authentifiés, ils peuvent être :

  • rejetés (bounce) ;
  • placés en onglet spam ou promotions ;
  • ou carrément ignorés par les serveurs.

Un domaine sans DKIM actif peut :

  • souffrir de problèmes de réputation ;
  • voir son taux de délivrabilité s’effondrer (emails non reçus) ;
  • être utilisé à son insu pour des campagnes de phishing.

Astuce : DKIM n’est pas une solution isolée. Il fonctionne de pair avec SPF (Sender Policy Framework) et DMARC (politique de validation combinée). Ensemble, ils forment un bouclier anti-usurpation.

Comment fonctionne DKIM concrètement ?

Voici une explication simple, étape par étape :

  1. Génération des clés :
    • Vous (ou votre outil d’emailing) générez une clé privée (conservée secrète) et une clé publique.
    • La clé publique est publiée dans les enregistrements DNS de votre domaine.
  2. Envoi de l’email :
    • Lors de l’envoi, votre serveur utilise la clé privée pour signer une partie de l’email (objet, corps, etc.).
    • Une ligne DKIM-Signature: est ajoutée dans l’en-tête.
  3. Réception de l’email :
    • Le serveur du destinataire lit la signature et interroge le DNS pour récupérer la clé publique.
    • Il vérifie que la signature correspond bien au contenu reçu.
    • Si c’est le cas, la validation DKIM passe.

C’est invisible pour l’utilisateur final, mais vital pour la réputation de vos envois.

Où et comment activer DKIM ?

1. Si vous utilisez un outil d’emailing (Mailchimp, Sendinblue, Brevo, etc.)

La plupart des plateformes vous fournissent :

  • un selector (identifiant DKIM unique),
  • des clés DNS à copier chez votre hébergeur.

Vous devrez :

  • vous connecter à l’interface de gestion DNS de votre domaine (ex. OVH, IONOS, Cloudflare…) ;
  • ajouter un enregistrement TXT ;
  • attendre la propagation (parfois quelques heures) ;
  • valider l’activation depuis votre outil.

Exemple d’entrée DKIM à ajouter dans votre DNS :
default._domainkey.votresite.fr → contient la clé publique DKIM.

2. Si vous gérez votre propre serveur (Postfix, Exim…)

Il vous faudra :

  • générer manuellement la paire de clés,
  • configurer votre serveur pour signer les emails sortants (avec OpenDKIM par exemple),
  • publier la clé publique dans le DNS.

Cette configuration nécessite des compétences système.

3. Vérifier que DKIM fonctionne

Une fois activé :

  • envoyez un email à une adresse Gmail ;
  • ouvrez le message → cliquez sur « Afficher l’original » ;
  • cherchez la ligne :
    dkim=pass → tout est ok.

Vous pouvez aussi utiliser des outils en ligne comme :

Bonnes pratiques DKIM

  • N’utilisez qu’un seul selector par domaine, sauf cas particuliers.
  • Changez vos clés régulièrement (tous les 6 à 12 mois pour renforcer la sécurité).
  • Associez DKIM à SPF et DMARC pour bénéficier d’une protection complète.
  • Testez régulièrement vos envois avec un outil comme Mail-tester.
  • Surveillez vos rapports DMARC (via une boîte dédiée ou un outil d’analyse).

DKIM, un standard devenu indispensable

Aujourd’hui, ne pas activer DKIM, c’est comme envoyer du courrier sans signature ni enveloppe. C’est exposer vos destinataires (et votre réputation) à des risques.

Même si le terme peut faire peur au début, la mise en place est souvent rapide, surtout avec les bons outils. Chez Arica, nous configurons systématiquement DKIM pour les campagnes de nos clients, afin de garantir une délivrabilité optimale et une image de marque protégée.

En résumé

  • DKIM signe vos emails pour prouver qu’ils viennent de vous.
  • Il améliore la délivrabilité, la sécurité et la crédibilité de vos messages.
  • Il fonctionne en tandem avec SPF et DMARC.
  • Il s’active via votre DNS et est recommandé par toutes les plateformes sérieuses.
  • C’est un standard incontournable pour toute stratégie d’emailing sérieuse.